du 9 au 30 mars 2023
Tous les cours peuvent être suivis en ligne ou en présentiel.
Les frais d’inscription sont de CHF 60.– par cours.
M6C1 – La théorie du choc des civilisations
Dans le contexte du néolibéralisme, et sous la pression idéologique de l’extrême droite, l’identité culturelle s’est imposée comme l’horizon indépassable des démocraties. La thèse de Samuel Huntington sur le « choc des civilisations » n’est qu’un avatar de cette nouvelle vague culturaliste qui reprend les poncifs de l’orientalisme et de la pensée coloniale. Comment penser les raisons culturelles du politique sans être ni culturaliste ni identitariste ? Voici la vraie question que la thèse réactionnaire de Samuel Huntington nous empêche de bien formuler.
M6C2 – Panorama des conflits à dimension religieuse
Après avoir été relégué à l’arrière-plan durant plusieurs décennies, le facteur religieux dans les affaires internationales se trouve aujourd’hui reconnu. Cela s’accompagne aussi d’inquiétudes sur l’influence que des religions pourraient exercer dans des conflits ou des lignes de faille entre civilisations. En même temps, les spécialistes hésitent à identifier des conflits contemporains comme des guerres de religion. Quel rôle des religions jouent-elles dans des conflits contemporains ? Quelles ressources identitaires et mobilisatrices offrent-elles à des acteurs politiques dans le cadre de conflits ?
M6C3 – La dimension religieuse dans les identités nationales
Les identités nationales se sont constituées en Europe dans un contexte de sécularisation et de rejet de l’historiographie chrétienne. Ce cours propose de montrer que, malgré ce contexte, la dimension religieuse n’a pas été totalement écartée des représentations et discours nationaux européens. En dehors de l’Europe (Asie et Amérique), ce cours montre que la dimension religieuse est mobilisée comme marqueur identitaire par rapport au sécularisme européen.
M6C4 – Les partis politiques d’inspiration religieuse
À travers le monde sont nés des partis politiques qui se réclament d’une inspiration religieuse. Mais il est rare qu’ils puissent aspirer à représenter tous les fidèles appartenant à une religion et ils tendent souvent à prendre leur autonomie par rapport à la foi dont ils se réclament. Dans des sociétés pluralistes, des partis d’inspiration religieuse se trouvent en outre confrontés au défi d’étendre leur électorat au-delà de ce qu’ils considèrent comme leur vivier naturel, et doivent donc choisir entre sécularisation de leur profil ou niche croyante. L’étude des partis politiques d’inspiration religieuse permet d’éclairer l’interaction entre religions et sphère politique, même si elle ne se limite pas à ces canaux.