Approche historique de la religion en Europe (du 2 au 18 septembre 2021)
Tous les cours ont lieu dans les locaux du CIC.
Les frais d’inscription sont de CHF 60.– par cours, et de CHF 300.– pour l’entier du module.
M1C1 – Genèse du concept de religion
Afin de comprendre que la religion est un concept historiquement construit dans un contexte occidental moderne, ce cours propose d’esquisser une brève histoire du concept de religion, de la religio romaine à la conception moderne. Avec la découverte du Nouveau Monde et l’entreprise missionnaire et coloniale qui suivit, le concept de religion a été confronté aux productions culturelles des peuples extra-européens, obligeant ainsi à repenser sa définition et sa pertinence.
M1C2 – Le concept de religion dans la modernité
Quels enjeux ont présidé à l’émergence des sciences des religions en Angleterre dans les années 1870 ? Pour répondre à cette question, ce cours s’intéresse notamment aux conceptualisations concurrentes de la religion et de leurs interférences avec d’autres champs du savoir, notamment la linguistique et la géologie. Les définitions de la religion de Max Müller et Edward Tylor sont également abordées, ainsi que les conséquences de leurs choix respectifs, offrant ainsi l’occasion de réfléchir au rôle plus général des définitions pour l’histoire et l’anthropologie des religions.
M1C3 : La construction de l’image de l’islam en Occident
En retraçant les origines et la construction de l’image de l’islam à travers les siècles, puis en combinant ce panorama historique avec une analyse de l’actualité sociopolitique et de sa couverture médiatique, ce cours permet de mieux comprendre la représentation négative, imprégnée de clichés orientalistes et de stéréotypes de classe, genre et race, dont souffre l’islam contemporain. Les cas de plusieurs pays occidentaux, y compris la Suisse, sont traités à travers une série d’exemples tirés de la presse, de la vie politique et de la culture.
M1C4 : La construction de l’image du bouddhisme en Occident
Tour à tour perçu comme une religion moderne, une sagesse ancestrale, ou encore un anti-christianisme nihiliste, le bouddhisme, depuis sa « découverte » par l’Occident au début du XIXe siècle, a été jugé autant de manière positive que négative. Après avoir analysé le contexte dans lequel ces images du bouddhisme ont été construites, ce cours les met en contraste avec les observations de terrain qui décrivent la manière dont le bouddhisme est vécu par les populations asiatiques.
M1C5 : La notion d’animisme
La notion d’animisme, ainsi que d’autres telles que le totémisme, ont été utilisées pour désigner les religions des peuples dits « primitifs ». Or, ces notions peuvent difficilement être comprises comme des religions, c’est-à-dire, comme des productions culturelles autonomes et distinctes du contexte social auquel elles appartiennent. En partant de ces concepts, ce cours propose de déconstruire des clichés évolutionnistes qui subsistent encore dans les imaginaires modernes.
M1C6 : La notion de secte
Souvent utilisée dans les médias, la notion de secte peine pourtant à se trouver une définition juridique, ou même sociologique, qui fasse consensus. Ce cours propose de revenir sur quelques-unes de ces définitions et des problèmes qu’elles posent, pour introduire ensuite la notion, moins controversée, de nouveaux mouvements religieux. Le cours se termine sur la question des dérives, souvent caractérisées de « sectaires », mais qui peuvent survenir dans tout mouvement religieux.