Dans le courant du XXe siècle, le travail social s’affranchit lentement et progressivement de ses influences chrétiennes en valorisant les principes de solidarité en lieu et place de la charité, tout en professionnalisant ses prestations. Si la deuxième partie du siècle dernier semblait indiquer une sécularisation définitive du champ du travail social, le facteur religieux refait surface dans la profession à travers deux logiques entremêlées. Premièrement, la diversification ethnoculturelle des sociétés occidentales pousse les travailleur·se·x·s sociaux·ale·x·s à considérer la religion des bénéficiaires comme un facteur à prendre en compte dans le diagnostic des problématiques sociales et les modalités d’intervention. Deuxièmement, parallèlement au déclin de l’État-providence, le travail social connaît une diversification de ses acteur·rice·x·s privé·e·x·s, dont des organisations religieuses de diverses traditions. Ce module a pour but de développer une réflexion pratique sur les positionnements des travailleur·se·x·s du social vis-à-vis de la pluralité religieuse des publics rencontrés, mais aussi vis-à-vis de la diversification des prestataires de l’action sociale, incluant notamment des organisations religieuses.
Objectifs pédagogiques
À la fin de la formation, les participant·e·x·s sont capables de :
- Comprendre les enjeux clés liés aux questions religieuses dans le contexte du travail social
- Adopter une approche appropriée lors des interventions socio-éducatives en ce qui concerne les thèmes religieux
- Identifier les différents types d’acteur·trice·x·s religieu·se·x·s et déterminer les modalités possibles de coopération éventuelles
Conférence publique – L’action sociale musulmane en Suisse : des bénéficiaires aux acteurs
Journée de formation participative – Travail social et religions : comprendre les besoins des publics et adapter les services
Capsules numériques
Des capsules numériques traitant de sujets relatifs à la thématique du module sont mises à disposition (3 capsules au choix par inscription à la journée de formation participative) :
C01 – Religion et racisme
Martine Brunschwig-Graf, Commission fédérale contre le racisme (CFCR)
C03 – Les églises et les communautés de migrant·e·x·s en Suisse
Brigitte Knobel, Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC)
C13 – Religion et travail social
Stéphane Hubin, Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ) de l’État de Vaud
C36 – Les théories du complot : de nouvelles croyances ?
Dre. Sybille Rouiller, Haute école pédagogique de Lausanne (HEPL)
C40 – Tenir compte de la super-diversité en institution pénitentiaire : réflexions à partir du cas de la religion.
Dre. Irene Becci, Faculté de théologie et de sciences des religions, Université de Lausanne.